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10 juil. 2015

Serviette ou fouta ?

Je vous propose aujourd'hui un post léger sur un sujet qui a peu d'importance ! 

En cette période de canicule, je ne rêve que d'une chose: me baigner dans une eau fraîche. Mer, rivière, torrent ou piscine, peu importe. Je rêve d'une eau fraîche qui m'accueillerait toute entière et me ferait vivre à nouveau à une température agréable. L'idée même de baignade amène son corollaire, l'étoffe utilisée pour se sécher. En effet, si le plaisir de la baignade est grand, celui de se lover dans une belle matière la peau encore mouillée l'est également. Le choix de cette dernière est à prendre au sérieux ! Il y a là matière à réflexion. Alors serviette ou fouta ?

Pour ceux qui ne connaissent pas la fouta, il s'agit d'une grande pièce de coton tissée de manière particulière, souvent en nid d'abeille ou à plat. Généralement elle s'habille de rayures et allie deux couleurs. A l'origine, elle était utilisée dans plusieurs pays méditerranéens, notamment en Tunisie, pour se rendre aux bains publics ou autour de la taille pour rester tranquille chez soi. On la retrouve aujourd'hui dans nos contrées comme drap de plage, nappe à pique-nique, plaid fancy ou encore déco de canapé.

J'ai longtemps utilisé des serviettes, sur la plage comme à la maison. Des petites car facile à plier, des moyennes pour avoir un peu plus de surface et des grandes pour les jours de confort. J'aime leur moelleux et leur douceur lorsqu'elles sont neuves mais leur qualité d'absorption me laisse perplexe. Sans compter que certaines serviettes laissent de petites particules sur la peau si on se frotte vigoureusement avec. Il devient alors impossible de s'enduire le corps d'huile une fois la peau sèche. Puis au fil des lavages, elles deviennent rêches et perdent de leur tenue. Quant au stockage, mieux vaut disposer d'un grand placard. Une alternative possible ?

Ma sensibilité pour les tissus et les belles étoffes m'a amené, il y a quelques années, à découvrir la fouta, ce drap de hamman aux larges dimensions. J'étais d'abord sceptique à l'idée d'utiliser un simple linge pour me sécher. A la rigueur comme paréo ou comme plaid pour un pique-nique improvisé mais de là à s'enrouler dedans après un bon bain, je n'y croyais pas. Je trouvais ça trop fin, trop râpeux. Pourtant je suivais discrètement l'évolution de ce tissu qui allait bientôt se retrouver dans tous les magasins de beau linge. Car effectivement la fouta est élégante. Juste pliée sur une étagère, avec ses franges qui dépassent, elle invite à s'approcher. Je voyais aussi qu'elle pouvait s'offrir comme cadeau de mariage, en duo avec une broderie personnalisée dessus. A force de la toucher, de l'observer, l'idée de l'utiliser a fait son chemin. J'ai eu envie de tenter l'expérience. Et c'est ainsi qu'un beau jour, un paquet est arrivé à la maison avec dedans plusieurs foutas. Une personne très attentionnée et à l'écoute de mes désirs s'était arrangée avec Internet pour agir tel un génie qui exauce les voeux. 
L'éclat des couleurs m'a tout de suite plu. La texture aussi. Tant en tissage nid d'abeille qu'en tissage à plat. Une fois venu le moment de me sécher après une douche délassante, j'ai été conquise par la douceur de la fouta. Le contact sur la peau est délicat. L'amplitude de l'étoffe est plaisante. Tout en légèreté. Et l'absorption étonnante ! J'adore ;) Avec un peu de recul il m'apparaît presque plus naturel  d'utiliser un linge pour sécher ma peau. C'est difficile à expliquer. Il s'agit simplement d'un ressenti. Peut-être aussi un souvenir de la merveilleuse expérience au hamman de Tunis, un hamman traditionnel où les femmes ne parlaient pas français. Quelle douceur, quelle attention à l'autre, quel respect du corps. J'avais été bouleversée par la bonté de ces personnes. Alors voilà, pour toutes ces raisons et pour toutes celles à venir, je troquée ma pile de serviettes pour quelques duos de foutas !

Et vous, est-ce que l'expérience vous tente ?

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